Chauffage : comment éviter les dangers liés au monoxyde de carbone

On parle souvent des dangers d’intoxication au monoxyde de carbone (CO) pour les chauffe-eau. Plus rarement pour les installations de chauffage. Comment éviter le problème ?
Daphné C.
05/10/2020 |

La plupart des chaudières sont concernées par les dangers d’intoxication au monoxyde de carbone. Chaudières au gaz, chaudière au mazout, bois, pellets… Seules exceptions : le chauffage électrique et les chaudières au gaz naturel et au mazout étanches de type C.

C’est quoi le monoxyde de carbone ?

Le monoxyde de carbone, ou CO, est un gaz toxique et donc dangereux. Il est d’autant plus dangereux qu’il est inodore et invisible. Il est la première cause de décès par intoxication en Belgique. Encore plus l’hiver, quand les températures chutent sous zéro et que nous utilisons davantage nos appareils de chauffage (chaudière, poêle, chauffe-eau, chauffage d’appoint). 0,1% de monoxyde dans l’air tue en 1 heure, 1% en 15 minutes !

Comment se forme le CO ?

Le monoxyde de carbone résulte d’une combustion incomplète du combustible. Cette mauvaise combustion peut être provoquée par une vieille chaudière, un conduit obstrué, un défaut d’entretien, un appareil défectueux mais aussi et surtout à cause d’une mauvaise ventilation du local de chauffe où est installée la chaudière.

Quels sont les symptômes d’une intoxication au monoxyde de carbone ?

> des vertiges ;
> la perte de connaissance ;
> l’impossibilité de bouger un bras, le cou, une jambe ;
> des maux de têtes
> des nausées
> de la confusion mentale
>…

Quels gestes adopter pour réduire les risque d’intoxication au CO ?

1. Faire entretenir sa chaudière et sa cheminée

C’est le premier geste de prévention. Un entretien de la chaudière régulier limitera les risques d’émissions de gaz nocifs et pourrait vous sauver la vie ! Si l’obligation légale impose un contrôle tous les ans pour le mazout, le bois et le charbon ; tous les 3 ans pour le gaz naturel en Wallonie et tous les 2 ans à Bruxelles et en Flandre, il est conseillé entre 2 contrôles de faire une petite vérification. On n’est jamais assez trop prudent. Des contrats d’entretien de chaudière existent, comme chez ENGIE. Vous êtes alors tranquille et ne devez plus y penser. ENGIE vous contacte proactivement pour fixer votre entretien au bon moment selon votre type de chaudière et votre région !

Et n’oubliez pas de faire ramoner la cheminée et contrôler les conduits d’évacuation des gaz de combustion.

2. Surveiller la couleur de la flamme de gaz

Si la flamme de vos appareils au gaz vire du bleu au jaune-orange, méfiez-vous !

3. Veiller à une bonne aération/ventilation

Pensez à aérer quotidiennement votre maison. Au moins 10 minutes. Une bonne qualité de l’air est indispensable dans la maison. Vérifiez que les entrées et sortir d’air ne sont pas obstruées. Faites en sorte que le local où se situe l’appareil de chauffage soit suffisamment ventilé. Pour cela, prévoyez une ventilation haute et une ventilation bassse, conformes aux normes. La conformité à la norme de ventilation est vérifiée par le chauffagiste lors du contrôle périodique obligatoire de la chaudière. Pour plus de conseils, lisez aussi notre article « Aérer sa maison en toute saison : pourquoi, comment, et quand ? ».

4. Installer un détecteur de monoxyde de carbone

Aujourd’hui, certains détecteurs d’incendie font également office de détecteurs de CO. C’est le cas du Nest Protect, un détecteur intelligent que nous avons testé pour vous.

5. Regarder la météo

Lorsque les risques d’intoxication sont plus élevés, le présentateur météo le signalera toujours. C’est généralement le cas lors d’une chute brutale des températures et/ou quand les vents se déchaînent ou, a contrario, sont très calmes.

Que faire en cas d’intoxication au CO ?

Ouvrir portes et fenêtres, évacuer les lieux et appeler les secours ! Ne rentrez chez vous que lorsqu’un professionnel vous aura garanti que l’habitation est sûre.